Giraud-Renard, E.; Dolique, F.; Collin, A.; James, D.; Gairin, E.; Courteille, M.; Beaufort, O.; René-Trouillefou, M.; Dulormne, M.; Jeanson, M., and Lecchini, D., 2022. Long-term evolution of the Guadeloupean shoreline (1950–2017). Journal of Coastal Research, 38(5), 976–987. Coconut Creek (Florida), ISSN 0749-0208.
Insular environments have long been recognized as sensitive to issues linked to natural forces that occur every day (swells, currents, and winds) or that are exceptional (storms and cyclones). However, over the past few decades, additional pressure has arisen throughout many already-fragile islands: anthropization, the modification of natural areas by humans and for human usage. Since the 1970s, the number of tourists visiting Guadeloupe Island has strongly increased, driving coastline modifications (building of houses, hotels, diving clubs, etc.). Using panchromatic and high-resolution aerial imagery, the evolution of the coastline from 1950 to 2017 of 19 Guadeloupean beaches was assessed. This evolution was compared with a coastal vulnerability index to determine the sensitivity to morphological, hydrodynamic, and anthropic factors of each studied beach. The results showed that the Guadeloupe coast has become increasingly urbanized since the 1950s, with a transition from 4% of manmade structures along the shoreline in 1950 to 18% in 2017 across the study sites. Across all beaches, coastal erosion was noted and was caused by the simultaneous action of natural factors (hydrodynamics, storms, etc.) or anthropogenic factors (mass tourism, economic development, etc.). Overall, this study highlights the issue of coastal artificialization in Guadeloupe. To avoid irreversible detrimental effects of coastal degradation on the local population and the country's economy, new decisions favoring natural coastal environment buffers must be made rapidly.
□ ABSTRACT IN NATIVE LANGUAGE □
Les milieux insulaires sont depuis longtemps reconnus comme sensibles aux problématiques liées aux processus naturels quotidiens (houles, courants, vents) et exceptionnels (tempêtes, cyclones). Cependant, au cours des dernières décennies, une pression supplémentaire s'est ajoutée sur ces milieux insulaires déjà fragiles: l'anthropisation. Depuis les années 1970, l'archipel Guadeloupéen a connu chaque année une augmentation significative du nombre de touristes, ce qui a entraîné des modifications du littoral. Grâce aux imageries aériennes panchromatiques et à haute résolution, l'évolution du littoral de 19 plages guadeloupéennes de 1950 à 2017 a été évaluée. Cette évolution a été comparée à un indice de vulnérabilité côtière afin de déterminer la sensibilité aux facteurs morphologiques, hydrodynamiques et anthropiques de chaque plage étudiée. Les résultats ont montré que le littoral Guadeloupéen s'est fortement urbanisé depuis les années 1950, passant d'un littoral rocheux (18% en 1950 et 19% en 2017), sableux (28% en 1950 et 19% en 2017) ou de mangroves (50% en 1950 et 42% en 2017) à un littoral fortement anthropisé dans les années 2000 (4% en 1950 et 18% en 2017). Sur l'ensemble des plages étudiées, une érosion côtière a été constatée causée par l'action simultanée de facteurs naturels (hydrodynamisme, tempêtes, etc.), de facteurs anthropiques (tourisme de masse, développement économique, etc.) et des effets du changement climatique (élévation du niveau de la mer). Globalement, cette étude met en évidence la problématique de l'artificialisation du littoral en Guadeloupe, problématique répandue à l'échelle mondiale. Afin d'éviter des effets néfastes irréversibles sur la population locale et l'économie du pays lié à la dégradation du littoral, de nouvelles décisions favorisant les zones tampons naturelles du milieu côtier doivent être rapidement mises en place.