Until recently, scientists believed snakes to have little spatial ability. However, new behavioural experiments have proven that snakes display a capacity for spatial learning, and therefore possess spatial memory. Beginning with Homer, the snake appears throughout antiquity in all possible literary genres. The considerable amount of the extant ancient literary source material leads to the following research question: Did the Greeks and Romans attribute the snake with a fully-functional spatial memory based on their observations of the animal's behaviour? The answer is positive. It was believed in antiquity that the snake had a well-developed spatial memory. According to the ancient authors, vision was the basic sense that allowed the snake to travel efficiently and to remember its path. The ancients had many occasions (in public and private spaces) to learn about the behaviour of the reptile. The ancient authors describing the behaviour of the snake most often relied on knowledge collected through numerous incidents of contact with the animal. Although the extant accounts are comprised mostly of anecdotes and sometimes myths, a critical analysis of these accounts indicates that the ancient authors were interested in the abilities of the snake that have only just started to gain recognition in modern science.
«Il triomphe des obstacles, il traverse les espaces» (Plin., NH 8.35.86): la mémoire spatiale des serpents au regard des témoignages littéraires anciens.
Jusqu'à récemment, les scientifiques pensaient que les serpents étaient des animaux dotés de capacités spatiales limitées. Cependant, de nouvelles expériences comportementales montrent que les serpents font preuve d'apprentissage spatial et sont donc dotés d'une mémoire spatiale. Depuis Homère, le serpent apparaît dans tous les genres littéraires au cours de l'histoire ancienne. Le fait que nous disposions de sources anciennes substantielles nous amène à formuler la question de recherche suivante: Les Grecs et les Romains, sur la base de l'observation du comportement du serpent, ont-ils reconnu à cet animal le fait d'être doté d'une mémoire spatiale développée ? La réponse est affirmative. Dans l'Antiquité, on attribuait au serpent une mémoire spatiale très développée. Selon les écrivains anciens, la vue était le premier sens qui permettait au serpent de se déplacer efficacement et de se souvenir de son chemin. Dans l'Antiquité, les gens avaient de nombreuses occasions (dans les espaces publics et privés) de s'informer sur le comportement des reptiles. Les auteurs anciens qui décrivent le comportement du serpent s'appuient le plus souvent sur des connaissances accumulées lors de nombreux contacts avec l'animal. Bien que les témoignages qui nous sont parvenus soient principalement anecdotiques et parfois même mythologiques, une analyse critique permet de reconnaître que dans l'Antiquité, on prêtait attention aux capacités du serpent, alors que la science moderne ne fait que commencer à les apprécier.