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1 June 2016 Une nouvelle espèce de Thiollierea Montrouz. (Rubiaceae), micro-endémique du massif minier de Poum (Nouvelle-Calédonie)
Arnaud Mouly
Author Affiliations +
Abstract

Mouly, A. (2016). A new species of Thiollierea Montrouz. (Rubiaceae) on mining land, micro-endemic of the Poum Massif (New Caledonia). Candollea 71: 99–104. In French, English and French abstracts.DOI: http://dx.doi.org/10.15553/c2016v711a12

A new species of Thiollierea Montrouz. (Rubiaceae, Chiococceae) endemic to New Caledonia is described and illustrated. Thiollierea laureana Mouly belongs to the group of species with red and/or yellow flowers. This new taxon is morphologically close to Thiollierea neriifolia (Brongn.) Barrabé & Mouly but differs by its large oblanceolate leaves, solitary flower borne on a short peduncle lacking leafy bracts, and an hypanthium fluted by 10 discrete linear semi-cylindrical ribs. Thiollierea laureana is a New Caledonian micro-endemic, found only on the small ultramafic Poum massif, located at the northern tip of the largest island, Grande Terre. The new species is assessed as “Critically Endangered” using the IUCN Red List Categories and Criteria.

Introduction

Le genre Thiollierea Montrouz. (Rubiaceae, Chiococceae), récemment rétabli (Barrabé et al., 2011a), est endémique de la Nouvelle-Calédonie, et comporte à ce jour 12 espèces (Barrabé et al., 2011b). Les espèces du genre se rencontrent au sein d'habitats variés, tels que les maquis arbustifs, paraforestiers et préforestiers au sens de Jaffré (1980), ainsi que dans les forêts denses humides. Elles forment généralement de petites populations isolées d'arbrisseaux ou d'arbustes grêles, dont l'appareil végétatif est peu spectaculaire et discret hors période de floraison. En revanche, les fleurs sont relativement spectaculaires et très visibles. Les travaux de Jérémie & Hallé (1976) et de Barrabé et al. (2011b) ont permis de reconnaître chacun deux nouvelles espèces pour la science, toutes sur terrain minier et micro-endémiques de zones géographiques restreintes de la Province Nord.

Un travail non publié conduit par Barrabé (2006) établit la présence d'une population remarquable sur le massif de Poum, aux caractéristiques morphologiques propres, mais longtemps confondue avec T. neriifolia (Brongn.) Barrabé & Mouly. Toutefois, l'absence de matériel suffisant et le flou taxonomique lors de ce travail n'avaient pas permis une description de ce taxon. Aujourd'hui, suffisamment de matériel et une meilleure connaissance du groupe permet la reconnaissance de ce taxon endémique de ce massif comme une espèce à part entière qui est décrite ici : T. laureana Mouly. Cette nouvelle espèce est micro-endémique du massif ultramafique de Poum (Province Nord) et l'unique population connue est menacée par des pressions anthropiques, telles que l'exploitation minière ou les incendies. Cette espèce est donc provisoirement considérée comme « En Danger Critique » selon les Critères et les Catégories de la Liste Rouge de l'UICN (IUCN, 2012). Un dessin au trait est fourni pour la nouvelle espèce. Des notes sur T. neriifolia comprenant son écologie, l'évaluation de son risque d'extinction selon l'UICN ainsi que des informations sur sa collection type sont aussi fournies.

Systématique

Thiollierea laureana Mouly, spec, nova (fig. 1, 2).

  • Typus : Nouvelle-Calédonie. Prov. Nord: Montagne de Poum, 350–400 m, 10.IX.1969, fl., MacKee 20773 (holo- : P [P00509508]! ; iso- : NOU [NOU011735]).

  • Thiollierea laureana Mouly differs from T. neriifolia (Brongn.) Barrabé & Mouly by its broad (1.9–3.2 cm vs. 0.8–2.3 cm in width) oblanceolate leaf-limb, its flower carried by a reduced peduncle <0.5 cm without leafy bracts (vs. an elongated peduncle > 1 cm long with two apical leafy bracts) and its hypanthium fluted by 10 discrete linear semi-cylindrical ribs (vs. deeply coasted by five ribs prolonging the calyx limbs).

  • Arbuste ramifié de 0,6–1 m de hauteur. Rameaux glabres, cannelés, à écorce coriace brillante, puis craquelée. Plante abondamment cireuse par endroit ; bourgeon végétatif terminal cireux, conique ; stipules inter-pétiolaires, persistantes, glabres, tronquées, annulaires, soudées et engainantes, striées horizontalement «in sicco», à rebord supérieur droit, de 1,5 mm de hauteur, abondamment cireuses, à cérocystes filiformes et granuleux, longs de 0,1–0,25 mm, tapissant la base interne du tube. Feuilles coriaces, brillantes, glabres, groupées à l'extrémité des rameaux, parfois recouvertes par une fine pellicule de cire sèche s'effritant au toucher ; pétiole long de 1–2,5 cm, grêle, épais de 1–1,5 mm, à section basale circulaire ; limbe de 6–13 × 1,9–3,2 cm, oblancéolé, apex faiblement acuminé à extrémité obtuse-arrondie, base atténuée et finement décurrente, marges entières et légèrement révolutées ; nervation brochidodrome ; nervure médiane saillante à section semi-circulaire et canaliculée sur la face supérieure ; 5–10 paires de nervures secondaires, formant un angle de 60–70° avec la nervure médiane, généralement diffuses sur la face supérieure et peu visibles sur la face inférieure ; réseau tertiaire indistinct. Inflorescences axillaires, uniflores ; pédoncule glabre, long de 4–10 mm, épais de 1–2,5 mm formé d'un ou de deux entrenoeuds, bractées opposées au nœud, naviculiformes, glabres extérieurement et pileuses en face interne et à la marge, à face adaxiale interne très cireuse et entièrement tapissée de cérocystes granuleux, filiformes à ronds. Fleurs pentamères, retombantes. Préfloraison imbriquée. Hypanthe de 1,5–2,5 cm, turbiné, cannelé présentant ainsi 10 côtes peu marquées, linéaires semi-cylindriques dont 5 alternisépalaires et 5 épisépalaires, glabre. Calice cireux, glabre ; tube discret long de 1–2,5 mm, restant entier à tout stade de développement, lobes de 10–16 × 1,5–2,5 mm, à marges involutées soudées en gaine, linéaires, légèrement falqués, plus ou moins étalés horizontalement, à apex aigu, à base triangulaire large de 2–3 mm, à marges et face interne entièrement tapissées de cérocystes granuleux, ronds à filiformes, de 0,1–0,4 mm de longueur, disposés en tuiles de toit sur toute la surface basale. Corolle légèrement zygomorphe, campanulée, rougeorangée extérieurement, jaune intérieurement coloré de rouge à la marge et le long des lignes de sutures, coriace, à base extérieure cireuse, extérieurement glabre, intérieurement glabre à l'exception des parties anguleuses faiblement hirsutes sur 5–10 mm et à partir de 2 mm depuis la base ; tube long de 3,8–4,6 cm, à gorge évasée large de 2,8–3,7 cm, à base étranglée large de 4,5–5,5 mm; lobes de 5–7 × 10–12 mm, triangulaires, droits et non recurvés, apiculés. Etamines incluses à semi-incluses ; anthères d–env. 1 cm de longueur, légèrement torsadées ; filets de 34–40 mm de longueur, à sections basale triangulaire et apicale aplatie, soudés par leurs bases sur une hauteur de 1,5–2 mm, présentant une pilosité basale, hirsute, basipète, restreinte à sa face adaxiale sur 0,5–1 cm et située au-dessus d'une partie glabre de 2 mm ; face inférieure du disque staminal glabre. Style de 3,9–5,4 mm de longueur, filiforme, à section quadrangulaire, généralement torsadé, terminé par 2 lobes stigmatiques filiformes, accolés sur 1–2 mm, zone papilleuse réceptive restreinte aux stigmates. Ovaire biloculaire ; disque nectarifère scindé en deux, de 3–4 mm de diamètre. Placenta axial, étroit, bifide, de 5 mm, son tiers apical, portant latéralement 20–25 ovules partiellement imbriqués. Fruit capsulaire, brun à maturité, turbiné, cannelé, de 20–24 × 3,5–4,5 mm, présentant 10 nervures longitudinales fines, pédoncule et bractées faiblement accrescents, calice persistant. Graines mûres aplaties, rondes, de 1–1,5 × 0,5 mm, testa alvéolée.

  • Etymologie. — Thiollierea laureana est dédiée à Laure Barrabé qui travaille sur la flore néo-calédonienne. Laure a repéré les caractères diagnostiques de cette espèce et publié plusieurs travaux sur le genre Thiollierea.

  • Distribution, écologie et phénologie. — Thiollierea laureana est présente en maquis minier paraforestier de type arbustif dense et en forêt basse de type mésophile, sur pente rocheuse ferralitique ferrique. Les quelques récoltes connues sont restreintes à la région très limitée du massif de Poum, entre 50 et 400 m d'altitude. Par ces aspects, T. laureana présente une relative similitude écologique avec plusieurs espèces du genre dont T. nerrifolia déjà cité, T. artensis Montrouz. et T. lenormandii (N. Hallé & Jérémie) Barrabé & Mouly. Des spécimens en boutons et en fleurs ont été récoltés aux mois de septembre à mai, et des spécimens en fruits au mois de mai. Les fruits prennent probablement quelques mois pour arriver à maturité.

  • Statut de conservation. — L'étendue totale de la zone d'occurrence (EOO) est inférieure à 100 km2 et celle d'occupation (AOO) est estimée à 15 km2. La nouvelle espèce est en effet restreinte à la presqu'île de Poum mesurant environ 35 km2 et il n'existe qu'une unique population présente sur une même unité géographique cohérente mais isolée représentée par ce massif de Poum. La qualité de l'habitat est en déclin continu en raison notamment d'activités minières sur le site et du régime de feux d'origine anthropique qui réduisent la couverture de son habitat. Thiollierea laureana est donc préliminairement considéré comme «En Danger Critique » [CR Blab(iii)] selon les Critères et les Catégories de la Liste Rouge de l'UICN (IUCN, 2012).

  • Notes. — Thiollierea laureana diffère de T. neriifolia par ses feuilles oblancéolées généralement plus larges (1,9–3,2 vs. O, 8–2,3 cm ; fig. 2A, G), un court pédoncule floral sans bractées foliacées (< 0,5 cm vs. > 1 cm de longueur muni de bractées foliacées ; fig. 2A, F, G) et, caractéristique la plus diagnostique, l'ornementation de l'hypanthe à 10 cannelures arrondies peu marquées en coupe transversale (vs. 5 côtes aiguës ; fig. 2E, H).

  • Paratypi. — Nouvelle-Calédonie. Prov. Nord: Mont Poum, V.1871, fl. & fr., Balansa 3222 (P [P00509514, P00509515]) ; ibid, loc., 11.IV.2006, fl. & fr., Barrabé 348 (NOU [NOU054625, NOU013748, NOU013765], P, S) ; sine loc., fl., s.d., Compton 2302 (P [P00509513 pro parte]) ; Poum, WIV.1925 ,st.,Dãniker 1615 (P [P00509510], Z); Montagne de Poum, 100–200 m, 20.V.1956, fl., MacKee 45 73 (P [P00509507]) ; ibid, loc., 100–200 m, 20.V.1956, fr., MacKee 4577 (P [P00509506]) ; ibid, loc., pente est, 50–100 m, 1.II.1966,fl.,MacKee 14357 (P [P00509509]) ; ibid, loc., ouest du village, 350 m, 29.XI.1983, fl., McPherson 6085 (MO, NOU [NOUOU731], P [P03913687]); Poum, 16.VIII. 1967, fr.,Nothis 495 (NOU [NOU011732]); ibid, loc., versant E du sommet mi-pente, 180 m, 15.VI.1994, Veillon 7761 (NOU [NOU011730]) ; ibid, loc., 1861–1867, fl. & fr., fl. & fr., Vieillard 850 (P [P00509522, P00509521, P00509520]) ; ibid, loc., fl., Vieillard (leg. Deplanche) 2708 (P [P00509516]).

  • Fig. 1.

    Carte de distribution de Thiollierea laureano Mouly (cercle) et T. neriifolia (Brongn.) Barrabé & Mouly (carré) en Nouvelle-Calédonie.

    f01_99.jpg

    Fig. 2.

    Thiollierea laureana Mouly (A–F) et T. neriifolia (Brongn.) Barrabé & Mouly (G–H). A. Branche fleurie; B. Etamine; C. Stigmates; D. Coupe longitudinale de la base de la corolle; E. Coupe transversale de l'ovaire; F. Fruit; G. Branche fleurie; H. Coupe transversale de l'ovaire. [Dessin: A. Mouly]

    f02_99.jpg

    Notes sur Thiollierea neriifolia

    L'échantillon-type Mueller s.n. présent à P [P00645017] apparaît comme le seul exemplaire de cette récolte détecté, accessible et numérisé dans les collections mondiales, notamment aucune trace n'a pu être trouvée d'un échantillon à BM, K et MEL. Cela semble cohérent avec la mention de Brongniart (1865) lors de la description de l'espèce qui relate un échantillon unique de mauvaise qualité. L'échantillon Compton 2302 [P00509513] est un échantillon composite qui comporte à gauche un rameau de T. neriifolia et à droite un échantillon de T. laureana. Ces deux faits peuvent expliquer partiellement la confusion entre les deux espèces qui a perduré jusqu'à aujourd'hui. Un second échantillon de cette récolte à P [P03913592] ne porte qu'un seul rameau clairement attribuable à T. neriifolia. Ici encore, aucune trace n'a pu être trouvée à BM d'un double éventuel. Il semblerait donc que le rameau de T. laureana ait été ajouté postérieurement à cette récolte Compton 2302.

    Distribution, écologie etphénologie. — En conséquence de la nouvelle évaluation des limites spécifiques de T. neriifolia, il apparaît que l'espèce est restreinte au massif de Taom, entre 800 m et 900 m d'altitude, au regard des rares échantillons pour lesquels des informations de localisation existent. L'espèce est ainsi présente en maquis arbustif de crête rocheuse ferralitique ferrique. Toutefois, il faudrait vérifier par des prospections plus poussées si l'espèce possède une écologie plus large. L'échantillon Compton 2302 n'est pas localisé précisément, mais un échantillon Compton 2335 de l'espèce Euroschinus jaffrei Hoff (Anacardiaceae) est localisé sur le massif de Ouazangou-Taom à 800 m d'altitude, selon Hoff (1994). Ceci permet donc de voir que Compton a bien prospecté le massif de Taom, pour un numéro très proche de l'échantillon qui nous concerne et à une altitude pertinente pour l'espèce. Les spécimens florifères ont été récoltés entre novembre et janvier.

    Statut de conservation. — Les zones d'occurrence (EOO) et d'occupation (AOO) sont inférieures à 200 km2 car l'espèce semble restreinte au massif de Taom mesurant environ 200 km2. Il n'existe qu'une unique population sur cette unité géographique cohérente mais isolée. La qualité de l'habitat est en déclin continu en raison notamment d'activités minières sur le site et du régime de feux d'origine anthropique qui réduisent la couverture de son habitat. Thiollierea neriifolia est donc préliminairement considéré comme «En Danger » [EN B1ab(iii)+ B2ab(iii)] selon les Critères et les Catégories de la Liste Rouge de l'UICN (IUCN, 2012).

    Matériel examiné. — Nouvelle-Calédonie. Prov. Nord: Taom, Crête Est, 980 m, 6.XII.2006, fl., Barrière & Nigote 60 (NOU, P [P03913591]) ; sine loc., s.d., fl., Compton 2302 (P [P03913592, P00509513 pro parte]) ; Taom, Mt. Homédéboa, 800–900 m, 3.XI.1971, fl., MacKee 24558 (P [P00509512]) ; Mont Taom, 900 m, 8.I.1981, fl., MacKee 38532 (P [P06839257]) ; sine loc., s.d,,fl., Mueller s.n. (P [P00645017]).

    Remerciements

    L'auteur souhaite remercier Jérôme Munzinger et Pete Lowry pour leur sollicitation au sujet de cette espèce à décrire, les herbiers de NOU et P pour l'accès à l'étude des collections notamment via leurs herbiers numérisés, ainsi que Joël Jérémie, Yohan Pillon et Martin Callmander pour leurs commentaires constructifs et leurs corrections sur une version antérieure du manuscrit.

    Références

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    © CONSERVATOIRE ET JARDIN BOTANIQUES DE GENÈVE 2016
    Arnaud Mouly "Une nouvelle espèce de Thiollierea Montrouz. (Rubiaceae), micro-endémique du massif minier de Poum (Nouvelle-Calédonie)," Candollea 71(1), 99-104, (1 June 2016). https://doi.org/10.15553/c2016v711a12
    Published: 1 June 2016
    KEYWORDS
    Chiococceae
    New Caledonia
    new species
    Rubiaceae
    taxonomy
    Thiollierea
    ultramafic substrate
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