Arnd Schreiber, Karl Heinz Striedter
Anthropozoologica 57 (8), 185-206, (1 July 2022) https://doi.org/10.5252/anthropozoologica2022v57a8
KEYWORDS: Rock engravings, rock paintings, Antilopinae, Sahara, animal ideography, North African prehistory. MOTS CLÉS Gravures rupestres, peintures rupestres, Antilopinae, idéographie animale, préhistoire nordafricaine
Twenty-five original prehistoric rock images from the Sahara in Libya, Niger, Mauretania and Algeria are presented which evidently or likely represent dama gazelles (Mammalia, Bovidae: Nanger dama (Pallas, 1766)). A literature revision of gazelles in North African rock art serves to interpret these new examples. Recurrent stylistic devices of engraved antelopes in rock surfaces are inferred. The rock images extend the known prehistoric range of the dama gazelle into the Fezzan (southwest Libya), the Western Desert of Egypt and the border triangle region Egypt/Sudan/Libya. Some rock paintings reveal the subspecies identity of dama gazelles, confirming the red-necked gazelle (N. d. ruficollis (Hamilton Smith, 1827)) for southwest Egypt. A long brown dorsal saddle patch combined with extensive white areas in their head skins likely proposes N. d. dama (Pallas, 1766) for the hitherto taxonomically undetermined populations in east-central Algeria, extinct since before taxonomists could study them. Our revision suggests that published conjectures of gerenuks (Litocranius walleri (Brooke, 1878)) or dibatags (Ammordorcas clarkei (Thomas, 1891)) depicted in Saharan rock images or in Pharaonic Egyptian art sometimes refer to misidentified dama gazelles, as far as they are interpretable at all.
La gazelle dama Nanger dama (Pallas, 1766) dans l'art rupestre du Sahara.
Vingt-cinq images rupestres préhistoriques originales provenant du Sahara en Libye, au Niger, en Mauritanie et en Algérie sont présentées, illustrant de manière évidente ou probable des gazelles dama (Mammalia, Bovidae: Nanger dama (Pallas, 1766)). Une étude de la littérature sur les gazelles dans l'art rupestre nordafricain sert à interpréter ces nouveaux exemples. Des procédés stylistiques récurrents d'antilopes gravées dans les surfaces rocheuses sont déduits. Les images rupestres étendent l'aire de répartition préhistorique connue de la gazelle dama au Fezzan (sud-ouest de la Libye), au désert occidental d'Égypte et à la région du triangle frontalier Égypte/Soudan/Libye. Certaines peintures rupestres révèlent l'identité de la sous-espèce des gazelles dama, confirmant la gazelle addra à cou rouge (N. d. ruficollis (Hamilton Smith, 1827)) pour le sud-ouest de l'Égypte. Une longue tache brune sur la selle dorsale, combinée à de vastes zones blanches dans la peau de la tête, propose probablement N. d. dama (Pallas, 1766) pour les populations jusqu'ici indéterminées du point de vue taxonomique dans le centre-est de l'Algérie, éteintes avant que les taxonomistes ne puissent les étudier. Notre étude suggère que les conjectures publiées de gérénuks (Litocranius walleri (Brooke, 1878)) ou de dibatags (Ammordorcas clarkei (Thomas, 1891)) représentés sur des images rupestres sahariennes ou dans l'art égyptien pharaonique font parfois référence, pour autant qu'elles soient interprétables, à des gazelles dama mal identifiées.