Wilfred John E. Santiañez, John Michael L. Lastimoso, Masakazu Hoshino, Brix Nester Q. Villafuerte, Kazuhiro Kogame, Gavino C. Trono Jr
Cryptogamie, Algologie 44 (7), 127-142, (18 October 2023) https://doi.org/10.5252/cryptogamie-algologie2023v44a7
KEYWORDS: Pacific Ocean, Philippines, Sargassaceae, Fucales, océan Pacifique, Philippines, Sargassaceae, Fucales
The diversity of the brown algal genus Sargassum C.Agardh in the Philippines is the highest in the tropical western Pacific Ocean. However, most studies on Philippine Sargassum are based on morphoanatomies and the assumption that the genus is very diverse in the country has never been tested based on molecular information. Considering that many Sargassum species are highly polymorphic and the recent advance on Sargassum systematics facilitated by molecular phylogenetic studies, we believe that the species of Sargassum from the Philippines should now be reassessed with the tools of molecular taxonomy. We present here the results of our molecular-assisted taxonomic studies on the Sargassum of the northern Philippines, particularly along the coasts of four coastal provinces in northwestern Luzon (i.e., Ilocos Norte, Ilocos Sur, La Union, and Pangasinan). We recognized three distinct species lineages, namely, Sargassum aquifolium (Turner) C.Agardh, Sargassum ilicifolium (Turner) C.Agardh, and Sargassum polycystum C.Agardh based on our molecular analyses of 74 specimens from our study areas. Our morphological observations on the range of characters of these species also suggest that several common Sargassum taxa in the Philippines have been misidentified. Particularly, specimens previously attributed to S. kushimotense Yendo should be referred as S. aquifolium while the widely distributed and highly plastic S. ilicifolium is often confused and identified in the Philippines under several names including S. crassifolium J.Agardh, S. cristaefolium C.Agardh, and S. turbinarioides Grunow. Taken together, our results suggest that Sargassum biodiversity in the Philippines may have been inflated by misidentifications, and, that species diversity is actually much lower than initially thought.
Étude des Sargassum (Fucales, Phaeophyceae) dans le nord-ouest de Luzon, Philippines au moyen des outils de la taxonomie moléculaire.
La diversité du genre d'algues brunes Sargassum C.Agardh aux Philippines est la plus élevée de l'océan Pacifique tropical occidental. Cependant, la plupart des études sur les Sargassum des Philippines sont basées sur de la morpho-anatomie, et l'hypothèse selon laquelle le genre est très diversifié dans le pays n'a jamais été vérifiée sur la base d'informations moléculaires. Étant donné que de nombreuses espèces de Sargassum sont hautement polymorphiques et que les études phylogénétiques moléculaires ont récemment permis de faire progresser la systématique, nous pensons que les espèces de Sargassum des Philippines devraient maintenant être réévaluées au moyen d'outils de la taxonomie moléculaire. Nous présentons ici les résultats de nos études taxonomiques moléculaires sur les sargasses du nord des Philippines, en particulier le long des côtes de quatre provinces côtières du nord-ouest de Luzon (Ilocos Norte, Ilocos Sur, La Union et Pangasinan). Nous avons reconnu trois lignées d'espèces distinctes, à savoir Sargassum aquifolium (Turner) C.Agardh, Sargassum ilicifolium (Turner) C.Agardh, et Sargassum polycystum C.Agardh, sur la base d'analyses moléculaires de 74 spécimens provenant de nos zones d'étude. Nos observations morphologiques sur la gamme de caractères de ces espèces suggèrent également que plusieurs taxons communs de Sargassum aux Philippines ont été mal identifiés. En particulier, les spécimens précédemment attribués à S. kushimotense Yendo devraient être appelés S. aquifolium, tandis que S. ilicifolium, largement répandue et très plastique, est souvent confondue et identifiée aux Philippines sous plusieurs noms, dont S. crassifolium J.Agardh, S. cristaefolium C.Agardh et S. turbinarioides Grunow. Nos résultats suggèrent que la biodiversité des sargasses aux Philippines pourrait avoir été gonflée par des erreurs d'identification et que la diversité des espèces est en fait beaucoup plus faible qu'on ne le pensait initialement.