Rosa M. Ros, Susana Rams, Olaf Werner, Eloy Cerón
Cryptogamie, Bryologie 45 (5), 49-116, (10 October 2024) https://doi.org/10.5252/cryptogamie-bryologie2024v45a5
KEYWORDS: northern Africa, Maghreb, Mediterranean, Mosses, liverworts, hornworts, Updated catalogue, Afrique du Nord, Maghreb, Méditerranée, mousses, hépatiques, Anthocérotes, catalogue actualisé
A new, updated checklist of the bryophytes of Algeria was compiled from the literature. Reports were made mainly by French botanists in the 19th and first half of the 20th centuries and include a total of 498 taxa, of which 477 are at species level and the rest are at infraspecific rank. It comprises three hornwort species, 118 liverwort taxa (113 species), and 377 moss taxa (361 species). For each taxon, literature records and localities explored in the country are provided. The analysis of the current data reveals that Algeria is the Maghreb country with the second-largest number of bryophyte taxa, behind Morocco. As in other Mediterranean countries, hornworts and liverworts are scarce (24.3%), and mosses are dominant (75.7%). Concerning liverworts and hornworts, the family Ricciaceae and genus Riccia (31 taxa) are the best-represented; the aquatic and ephemeral genus Riella (8 taxa) shows the higher number of species in the Mediterranean countries. Regarding mosses, the family Pottiaceae is the largest one, with 107 taxa (28.4% of the moss taxa), and Tortula (22 taxa) is the most species-rich genus. Algeria has, by now, the lowest species/km2 ratio (0.20 × 10-3) compared to the rest of the Maghreb and some European Mediterranean countries (Greece, Italy, and Spain), due not only to the low degree of knowledge of the bryophyte flora but also to the larger surface area of the country and the great extension of the Saharan region. The high percentages of rare or very rare taxa (72.5%) versus the low percentages of frequent, common, and very common (27.5%) can be an indicator that many areas are still underexplored, and that the bryophyte flora of the country cannot be considered well-known. The revision or collection of new samples of some rare or doubtful taxa would be necessary to assess the reliability of some reports.
Révision de la liste de contrôle des bryophytes d'Algérie: exploration de la diversité et de la distribution.
Une nouvelle liste actualisée des bryophytes d'Algérie a été établie à partir de la littérature. Les récoltes ont été faites principalement par des botanistes français au cours du 19ème et de la première moitié du 20ème siècle et comprennent un total de 498 taxons, dont 477 sont au niveau de l'espèce et le reste au niveau infraspécifique. Elle comprend trois espèces d'anthocérotes, 118 taxons d'hépatiques (113 espèces) et 377 taxons de mousses (361 espèces). Pour chaque taxon, les données bibliographiques et les localités explorées dans le pays sont fournies. L'analyse des données actuelles révèle que l'Algérie est le pays du Maghreb qui possède le deuxième plus grand nombre de taxons de bryophytes, derrière le Maroc. Comme dans les autres pays méditerranéens, les anthocérotes et les hépatiques sont rares (24,3 %) et les mousses sont dominantes (75,7 %). En ce qui concerne les hépatiques et les anthocérotes, la famille des Ricciaceae et le genre Riccia (31 taxons) sont les mieux représentés; le genre aquatique et éphémère Riella (8 taxons) présente le plus grand nombre d'espèces dans les pays méditerranéens. En ce qui concerne les mousses, la famille Pottiaceae est la plus importante, avec 107 taxons (28,4 % des taxons de mousses), et Tortula (22 taxons) est le genre qui atteint le plus grand nombre d'espèces. L'Algérie a, à ce jour, le plus faible ratio espèces/km2 (0,20 × 10-3) par rapport au reste du Maghreb et à certains pays méditerranéens européens (Grèce, Italie et Espagne), en raison non seulement du faible degré de connaissance de la flore bryophytique, mais aussi de la plus grande superficie du pays et de la grande extension de la région saharienne. La forte proportion de taxons rares ou très rares (72,5 %) contre la faible proportion de taxons fréquents, communs et très communs (27,5 %) peut indiquer que de nombreuses régions sont encore sous-explorées et que la flore bryophytique du pays ne peut pas être considérée comme bien connue. La révision ou la collecte de nouveaux échantillons de certains taxons rares ou douteux serait nécessaire pour évaluer la fiabilité de certaines récoltes.